La saponaire vous connaissez ?
Bonjour à tous
aujourd’hui, nous partons à la découverte de la saponaire officinale, Saponaria officinalis ou encore l’herbe à savon.
Un peu de botanique
La saponaire a des feuilles sans poils, longues et ovales, à 3 nervures principales. Elles sont opposées et insérées sur la tige au niveau des nœuds. Les fleurs sont très jolies en bouquet final de couleur rose pâle. Elles ont une forme de tube et fleurissent de juin à octobre.
Je la trouve souvent dans des endroits humides, en sous bois.
Un peu d’histoire
Les médecins de l’Antiquité l’utilisaient régulièrement aussi bien en interne comme dépuratif qu’en externe sur les tumeurs et les ulcères. Les Romains l’ajoutaient dans l’eau du bain pour lutter contre les démangeaisons cutanées, mais aussi pour laver le linge. Pline l’appelait herba lanaria, herbe à laine, car elle était utilisée pour débarrasser la laine grasse de son suint.
À partir du Moyen Âge, elle est utilisée pour blanchir les fils de la dentelle, la rénovation des vieux tissus et autres tissus délicats.
Hildegarde de Bingen la recommande pour les douleurs gastriques, les problèmes digestifs, les troubles oculaires, mais aussi les difficultés respiratoires et les ulcères viscéraux.
Elle était aussi utilisée pour nettoyer les plaies des lépreux.
Par la suite, elle est utilisée pour les douleurs rhumatismales et goutteuses, mais, par-dessus tout, c’est un remède antisyphilitique considéré comme très efficace par de nombreux médecins jusqu’au 19e siècle.
Et aujourd’hui ?
Elle est surtout expectorante et utilisée pour stimuler la toux et fluidifier les mucosités des voies respiratoires. En externe elle est utile sur toutes les affections dermatologiques. Elle est aussi utilisée pour faire son savon.
Législation
La saponaire officinale n’est pas libérée et je ne l’utiliserai donc pas dans mes préparations
Précautions d’emploi
Il faut la sécher, sinon elle est trop irritante à l’état frais. La toxicité est rare, mais elle existe avec de fortes conséquences.