Découvrons la bardane !
Bonjour à tous !
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de la Bardane, Lappa major !
Un peu de botanique
La plante est une bisannuelle, la tige portant les fleurs et fruits peut faire jusque 2m. Il y a 6 espèces en France, la grande bardane et la petite bardane (Arctium minus) étant les 2 bardanes officinales.
La racine est pivotante et charnue. Les feuilles évoluent en fonction des années puisque c’est une bisannuelle. La première année elles sont très grandes (jusque 50cm) , le pétiole est plein et solide. Si le pétiole est creux, c’est la petite bardane. Ce détail est interessant pour la 2eme année de la grande bardane qui fait des feuilles plus petites, alternes, couvertes de poils blanchâtre sur la face arrière de la feuille.
Les fleurs sont en capitules globuleux, solitaires, en grappes ou corymbes lâches. Elles sont de couleur pourpre
Les fruits sont de petites boules rondes recouvertes de poils (des akènes en réalité). Les poils recourbés permettent au fruit de s’accrocher un peu partout et de se propager.
Un peu d’histoire
On retrouve des traces de consommation de la bardane depuis le Mésolithique. Discoride et Galien l’utilisent dans la médecine antique. Elle figurait parmi les plantes recommandées dans le capitulaire De Villis au Moyen Âge: sa culture est recommandée par Charlemagne dans les domaines royaux. Elle était employée pour guérir la goutte, les tumeurs cancéreuses, les problèmes de peau.
Henri III a été guéri de la syphilis grâce à la bardane et le séné par Pena.
C’est d’ailleurs ce fruit qui a inspiré l’ingénieur électricien Suisse Georges de Mestral. Après une partie de chasse, il a dû enlever ces fruits de la bardane accrochés au poil de son chien, il les a ensuite observés au microscope. Et en 1948, il a inventé le velcro !
Et aujourd’hui ?
C’est la plante phare pour la dépuration de la peau. Pour les dermatoses, les furoncles, l’acné, l’eczéma, le psoriasis, le panaris…
Elle est aussi sudorifique, diurétique et cholérétique. Elle va aussi agir sur les calculs biliaires et rénaux, la goutte et les rhumatismes.
Les racines et les jeunes pousses sont consommées aussi en cuisine sauvage. La racine porte le nom de Gobo au Japon et la consommation est populaire.
Législation
La plante est libérée et je l’utilise dans plusieurs préparations, notamment pour le drainage de la peau.
Précautions d’emploi
Cette plante n’est absolument pas toxique. Elle peut avoir quelques effets allergiques pour les personnes allergiques aux Asteracées.